Chili
Le Chili : une économie stable et dynamique
Le Chili est l’une des économies les plus dynamiques, ouvertes et stables d’Amérique latine. Bénéficiant d’institutions solides, d’une gouvernance économique rigoureuse et d’une politique commerciale extravertie, le pays offre un cadre attractif pour les entreprises françaises souhaitant s’implanter ou exporter en Amérique du Sud.
Situé entre la cordillère des Andes et l’océan Pacifique, le Chili est un pays allongé de plus de 4 000 km qui bénéficie d’une diversité géographique exceptionnelle, propice à l’exploitation minière, au développement agricole et aux énergies renouvelables. Avec un PIB par habitant parmi les plus élevés de la région, une fiscalité favorable aux affaires, des infrastructures modernes et un accès préférentiel à plus de 60 marchés internationaux via des accords de libre-échange, le Chili se positionne comme une plateforme stratégique pour rayonner sur l’ensemble du continent.
Environnement économique et politique
Contexte macroéconomique
Malgré des années récentes marquées par des turbulences sociales et une conjoncture internationale incertaine, le Chili conserve des fondamentaux macroéconomiques solides. L’économie a connu un fort rebond post-COVID (+11,7 % en 2021), suivi d’un ralentissement en 2023 (+0,2 %), avant de reprendre une trajectoire plus stable (+2,2 % en 2024).
Indicateurs économiques clés
Indicateur | 2023 | 2024 (estim.) | 2025 (prévision) |
---|---|---|---|
Croissance du PIB réel (%) | 0,2 % | 2,2 % | 2,5 % |
Inflation (IPC, fin d'année) | 3,4 % | 4,5 % | 3,2 % |
Déficit budgétaire (% PIB) | -2,7 % | -2,3 % | -1,1 % |
Dette publique (% PIB) | 41 % | 42 % | 43 % |
Taux de chômage | 8,5 % | 8,0 % | 7,8 % |
PIB par habitant (USD PPA) | 34 789 | 36 500 | 38 100 |
La Banque centrale du Chili, connue pour son indépendance et sa crédibilité, a entamé une politique de baisse des taux en 2024, ramenant le taux directeur à 5 %, afin de soutenir la demande intérieure. Le Chili bénéficie d’une notation souveraine stable (Moody’s : A2, S&P : A-), reflet de la confiance des marchés.
💡Le Chili : un hub stratégique pour les exportateurs français
Un partenaire économique fiable au sud du Pacifique
Dans un contexte de redéploiement des chaînes de valeur mondiales, le Chili se distingue comme un point d’entrée stable, prévisible et connecté pour les entreprises françaises souhaitant s’implanter en Amérique latine.
Ce pays présente une combinaison rare dans la région :
Institutions solides, respect de l’État de droit et faible niveau de corruption (Transparency International : 27e mondial en 2023).
Cadre macroéconomique favorable, encadré par une banque centrale indépendante et une politique fiscale prudente.
Ouverture commerciale exemplaire avec plus de 30 accords de libre-échange couvrant plus de 60 pays (UE, Chine, États-Unis, Japon, ASEAN...).
Une économie interconnectée, tournée vers le monde
Le Chili est classé 2e pays le plus favorable aux affaires d’Amérique latine (classement Doing Business de la Banque mondiale) et dispose d’un environnement propice aux exportations et à l’investissement. Le commerce international représente plus de 60 % de son PIB, avec une forte orientation vers l’Asie-Pacifique. Son rôle dans l’Alliance du Pacifique (avec le Pérou, la Colombie et le Mexique) lui donne aussi un levier régional unique.
➡️ Le saviez-vous ? Le Chili est le seul pays d’Amérique du Sud à avoir un accord de libre-échange avec la Chine, les États-Unis et l’UE, lui assurant une grande fluidité logistique et douanière.
Un marché test pour les technologies et services européens
Le pays est reconnu pour son cadre réglementaire clair, ses infrastructures modernes et son appétence pour les solutions innovantes européennes dans des secteurs clés comme :
la transition énergétique (solaire, hydrogène vert, éolien),
l’industrie minière responsable,
l’agroalimentaire de qualité et la traçabilité,
les services numériques et la cybersécurité.
Le niveau d’anglais élevé, la proximité culturelle avec l’Europe et une fiscalité compétitive rendent également l’environnement business favorable aux entreprises françaises, notamment dans les services B2B, l’ingénierie, les biens d’équipement ou la tech
Gouvernance politique et climat social
Le président Gabriel Boric mène un agenda de réformes sociales et environnementales, dans un contexte parlementaire fragmenté. Malgré les défis politiques liés au rejet de la nouvelle Constitution, le Chili reste une démocratie consolidée avec des institutions respectées. Les entreprises bénéficient d’un État de droit prévisible et d’un cadre juridique favorable aux investissements étrangers.
Gabriel Boric a abandonné les tentatives de réécriture de la Constitution après deux échecs successifs lors de référendums en 2022 (projet porté par la gauche) et en 2023 (projet porté par la droite). Le président chilien a essayé de porter ses réformes via la voie législative, sans avoir de majorité qualifiée. Malgré cela, plusieurs réformes sociales ont pu être passées et notamment :
l’augmentation du salaire minimum
la réduction du temps de travail
une réforme du système privé des retraites, pour un traitement plus juste
une réforme du système des autorisations environnementales
Le président Gabriel Boric aura aussi favorisé le développement des énergies renouvelables et de deux secteurs d’avenir pour le Chili : le lithium et l’hydrogène vert.
Secteurs porteurs & opportunités d'affaires
Mines & minerais stratégiques
Le Chili est un acteur incontournable de la transition énergétique mondiale, notamment grâce à ses ressources naturelles stratégiques. Il détient environ 23 % des réserves mondiales connues de cuivre, ce qui en fait le premier pays en termes de réserves exploitables. La zone nord du pays, autour d'Antofagasta, concentre une grande partie de cette richesse minérale, avec des mines emblématiques telles qu'Escondida (la plus grande mine de cuivre au monde), Collahuasi, ou encore Chuquicamata, qui constitue l’un des plus anciens et vastes complexes miniers à ciel ouvert.
En matière de production, le Chili fournit près de 28 % du cuivre mondial, avec une production annuelle qui atteint les 5,3 millions de tonnes. Le pays est également l’un des principaux producteurs de lithium, ressource essentielle pour les batteries électriques, avec environ 20 % de la production mondiale, principalement issue du salar d’Atacama.
La forte croissance du marché des véhicules électriques, des systèmes de stockage d’énergie et des infrastructures renouvelables stimule mécaniquement la demande pour ces deux métaux. Cette conjoncture favorable positionne le Chili comme un fournisseur clé de matières premières critiques dans la chaîne de valeur énergétique mondiale, et ouvre de nombreuses perspectives d’affaires pour les fournisseurs d’équipements, de services techniques et de technologies vertes.
Production minière du Chili (2023)
Ressource | Production (tonnes) | Part mondiale |
---|---|---|
Cuivre | 5,3 millions | 28 % |
Lithium (carbonate) | 43 000 | 20 % |
Molybdène | 65 000 | 5 % |
Les investissements dans l’automatisation, la digitalisation des opérations minières et la gestion de l’eau (recyclage, désalinisation) ouvrent de nombreuses opportunités pour les entreprises françaises spécialisées en équipements, conseil ou ingénierie.
💡Vers une “Mine Durable”
Le Chili a mis en place depuis plusieurs années une stratégie ambitieuse de « Minería Sostenible » (Mine durable), qui vise à transformer en profondeur le modèle extractif du pays. Portée par le ministère des Mines et l’agence de développement CORFO, cette politique nationale encourage une exploitation plus respectueuse de l’environnement, socialement inclusive et technologiquement avancée.
Elle repose sur plusieurs piliers : l’électrification des équipements miniers pour réduire l’empreinte carbone, l’usage croissant d’énergies renouvelables dans les opérations, la limitation de l’utilisation d’eau douce par le recours à la désalinisation, et la promotion du dialogue avec les communautés autochtones et locales. Des normes de certification environnementale sont en cours d’élaboration pour valoriser les métaux produits de manière durable.
Ce virage vers une industrie extractive responsable crée un terrain particulièrement favorable aux entreprises innovantes spécialisées en technologies vertes, audit environnemental, gouvernance ESG et digitalisation des processus industriels.
Agroalimentaire & exportations agricoles
Le Chili est un géant discret de l’agro-export, en particulier dans les fruits frais, le vin, et les produits de la mer. Sa situation géographique permet de produire en contre-saison pour l’hémisphère nord. La qualité de ses produits est reconnue mondialement.
Top exportations agricoles (2023)
Produit | Montant exporté (Mds USD) | Part des exportations agricoles |
---|---|---|
Cerises | 3,5 | 40 % |
Raisins de table | 1,1 | 12,5 % |
Myrtilles | 0,7 | 8 % |
Vin | 2,1 | 24 % |
Poissons/saumon | 5,8 | - |
Le secteur agroalimentaire chilien s'appuie sur plusieurs atouts structurels majeurs : une géographie variée qui permet une grande diversité de cultures, des saisons inversées par rapport à l’hémisphère nord qui favorisent l’exportation hors période de concurrence, et une traçabilité rigoureuse des filières agricoles. Le pays est notamment reconnu pour la qualité de ses fruits frais, dont les cerises, myrtilles et raisins de table qui sont exportés massivement vers la Chine, les États-Unis et l’Europe.
Le vin chilien bénéficie également d’une réputation mondiale croissante, appuyée par une tradition viticole ancienne, un climat propice à la culture de cépages variés, et un savoir-faire en constante modernisation. Le pays est le quatrième exportateur mondial de vin en volume. Par ailleurs, le saumon chilien, produit principalement dans les régions de Los Lagos et d’Aysén, représente l’une des premières sources de devises du pays. Le Chili est aujourd’hui le deuxième producteur mondial de saumon d’élevage, juste après la Norvège.
Les besoins du secteur concernent l’irrigation intelligente, les biotechnologies, la traçabilité, les certifications sanitaires, la logistique sous température contrôlée, ainsi que les outils numériques de gestion de la production agricole.
Energies renouvelables & hydrogène vert
Le Chili vise la neutralité carbone d’ici 2050 et a engagé une transformation profonde de son mix énergétique en misant sur les énergies renouvelables. Le pays bénéficie d’un ensoleillement exceptionnel dans le désert d’Atacama, l’un des plus secs au monde, ce qui en fait une zone idéale pour la production d’électricité photovoltaïque à très faible coût. La capacité installée solaire dépasse aujourd’hui les 6 GW et de nombreux projets supplémentaires sont en cours de développement.
L’énergie éolienne se développe principalement dans le sud du pays, notamment en Patagonie, où les vents constants et puissants permettent un excellent facteur de charge. Le Chili explore également le potentiel de l’éolien offshore, notamment au large des côtes de la région d’Araucanie, avec plusieurs études de faisabilité déjà lancées.
La géothermie, bien que moins développée, offre un potentiel important grâce à la présence de plus de 100 volcans actifs sur le territoire chilien. Le projet Cerro Pabellón, dans le nord, est la première centrale géothermique d’Amérique du Sud et illustre les capacités du pays à diversifier ses sources renouvelables.
Mais c’est surtout l’hydrogène vert qui incarne la vision à long terme du Chili. Grâce à ses capacités solaires et éoliennes, le pays ambitionne de produire l’un des hydrogènes les moins chers au monde, autour de 1,5 USD/kg d’ici 2030. Le gouvernement chilien a publié en 2020 une stratégie nationale pour l’hydrogène vert, qui prévoit 5 GW d’électrolyse installée d’ici 2025 et des exportations massives vers l’Europe et l’Asie à partir de 2030.
Projets pilotes dans l’hydrogène vert (2024–2026) :
Haru Oni (Magallanes) : carburants synthétiques
HIF Global, Total Eren, Enel Green Power : partenariat public-privé
Les entreprises françaises spécialisées en électrolyse, stockage d’énergie, smart grid ou ingénierie environnementale sont particulièrement bienvenues.
Services numériques & innovation
Santiago se positionne comme un pôle régional pour les startups et les services externalisés, en particulier dans les domaines de la fintech, de la cybersécurité, de la logistique numérique et des solutions cloud. Le pays bénéficie d'une main-d'œuvre bien formée, d'une bonne connectivité internet et d'un coût relativement compétitif pour les services IT. De nombreuses multinationales y ont installé leurs hubs technologiques pour l’Amérique latine.
La croissance du e-commerce, notamment accélérée par la pandémie, continue de soutenir les investissements dans les plateformes numériques, les paiements électroniques et la logistique du dernier kilomètre. Le secteur bancaire chilien, l’un des plus digitalisés de la région, stimule également la demande en technologies financières (fintech) et en cybersécurité.
Le gouvernement joue un rôle actif dans le soutien à l’innovation à travers des programmes comme "Start-Up Chile", qui offre des financements, des visas spécifiques et un accompagnement aux entrepreneurs nationaux et étrangers. D'autres initiatives publiques telles que CORFO ou InnovaChile contribuent au financement de projets de R&D et à la structuration de pôles technologiques régionaux.
Le pays cherche également à attirer des investissements dans les technologies émergentes, comme l’intelligence artificielle, la blockchain, et les applications liées à l’industrie 4.0, en lien avec les besoins du secteur minier, énergétique et agricole.
Transports et infrastructures de mobilité
Le secteur des transports au Chili, et particulièrement dans la région métropolitaine de Santiago, connaît une transformation rapide, portée par des objectifs environnementaux ambitieux et un besoin croissant de modernisation urbaine.
Santiago dispose du plus grand réseau de transport en commun du pays, qui comprend un métro de plus de 140 kilomètres de long, l’un des plus développés d’Amérique latine, ainsi qu’un réseau de bus publics modernisé. Le programme « Red Metropolitana de Movilidad » (RED), anciennement Transantiago, a intégré depuis 2019 une composante forte d’électromobilité : le Chili est aujourd’hui le pays disposant de la plus grande flotte de bus électriques en dehors de la Chine, avec plus de 2 000 unités en circulation, fournies notamment par le constructeur chinois BYD.
Le gouvernement chilien soutient l’extension des lignes de métro (projets de nouvelles lignes 7, 8 et 9 à horizon 2030), ainsi que la réactivation des lignes de trains régionaux et interurbains. Le plan national de mobilité durable prévoit des investissements dans des lignes ferroviaires express entre Santiago et Valparaíso, ou encore entre Santiago et Melipilla.
Le réseau routier chilien est globalement bien développé, avec des infrastructures autoroutières modernes, souvent gérées sous forme de concessions privées. Des opportunités existent dans la gestion intelligente du trafic, la sécurité routière, les péages électroniques et la maintenance d'infrastructures.
Les entreprises françaises actives dans les domaines du transport ferroviaire, de la gestion urbaine intelligente, des équipements pour véhicules électriques ou des solutions ITS (Intelligent Transportation Systems) peuvent trouver au Chili un terrain propice à l’export et à l’implantation.
Accès au marché et environnement réglementaire
Accords commerciaux et accès préférentiel
Le Chili est l’un des pays les plus ouverts au commerce international. Membre fondateur de l’Alliance du Pacifique (avec le Mexique, la Colombie et le Pérou), il a signé 30 accords de libre-échange couvrant plus de 60 pays, représentant environ 88 % du PIB mondial. Ces accords garantissent un accès préférentiel à des marchés aussi divers que l’Union européenne, la Chine, les États-Unis, la Corée du Sud ou encore l’Australie.
Le Chili est également membre de l’OMC et de l’OCDE, et participe à plusieurs initiatives régionales d’intégration commerciale, comme le PTPGP (Accord global et progressiste pour le partenariat transpacifique). Cette ouverture permet à ses exportateurs de bénéficier d’un environnement tarifaire très favorable et encourage l’intégration des chaînes de valeur globales. Pour les entreprises françaises, cela signifie un accès facilité aux matières premières chiliennes mais aussi à des débouchés régionaux grâce à la position stratégique du pays.
Fiscalité et incitations
Le système fiscal chilien est globalement favorable aux investissements étrangers. Le taux d’impôt sur les sociétés (IS) est fixé à 27 %, avec un taux réduit à 25 % pour les PME soumises au régime simplifié "Pyme General". Le Chili ne prélève ni impôt sur la fortune, ni taxe sur les dividendes rapatriés vers la France, en vertu de la convention de non-double imposition signée entre les deux pays.
La TVA, fixée à 19 %, est remboursable pour les exportateurs. Plusieurs régimes spéciaux existent :
crédits d’impôt pour la R&D et l’innovation,
exonérations pour les investissements dans les zones franches (Iquique, Punta Arenas),
incitations fiscales à la production d’énergies renouvelables,
dispositifs de soutien pour l’exportation de services technologiques.
Les entreprises peuvent également solliciter des aides financières ou fiscales via CORFO, l’agence de développement économique chilienne.
Création d’entreprise et implantation
Le Chili a fortement simplifié les démarches d’enregistrement d’entreprise avec la plateforme en ligne "Tu empresa en un día", qui permet de créer une société en quelques jours, avec une documentation allégée. Les formes juridiques les plus utilisées par les étrangers sont :
la Sociedad por Acciones (SpA), flexible et adaptée aux investisseurs étrangers,
la filiale (Sucursal) pour les grandes entreprises souhaitant étendre leurs opérations régionales,
la joint-venture, utilisée dans les projets d’infrastructure ou miniers.
Il n’existe aucune restriction à la détention étrangère du capital, sauf pour des secteurs très sensibles (sécurité nationale, eau potable, etc.). Le rapatriement des bénéfices et des capitaux est libre, et les procédures de transfert sont simples et sécurisées. Pour s’implanter efficacement, il est toutefois recommandé de s’appuyer sur un cabinet juridique ou un partenaire local maîtrisant les procédures.
Commerce extérieur et logistique
Échanges internationaux
Le Chili dispose d'une économie largement ouverte sur le monde, ce qui se reflète dans la structure de son commerce extérieur. En 2023, le pays a exporté pour 94,9 milliards de dollars de biens, principalement des produits miniers, agroalimentaires et de la mer. Bien que les exportations aient connu une légère contraction de -3,7 % par rapport à l’année précédente, elles restent solides grâce à la demande soutenue pour le cuivre, le lithium et les fruits.
Les importations ont, quant à elles, fortement diminué (-18,1 %), reflet d’un ralentissement de la demande intérieure mais aussi d’une adaptation aux dynamiques globales post-COVID. Le solde commercial reste donc structurellement excédentaire.
Les exportations de services progressent (+15,7 %), portées par le développement des services IT, d’ingénierie et du conseil. Cela marque un tournant vers une diversification de l’économie au-delà des ressources naturelles.
Commerce extérieur du Chili (2023)
Flux | Montant (Mds USD) | Variation annuelle |
---|---|---|
Exportations de biens | 94,9 | -3,7 % |
Importations de biens | 85,5 | -18,1 % |
Exportations de services | 9,8 | +15,7 % |
Importations de services | 19,5 | -16,4 % |
Partenaires principaux
La Chine reste de loin le premier partenaire commercial du Chili, absorbant près de 40 % de ses exportations, principalement sous forme de cuivre et de minerais. Les États-Unis représentent un débouché majeur, tant pour les produits miniers que pour les fruits et le vin. Le Japon, la Corée du Sud et le Brésil complètent ce top 5, traduisant une forte intégration du Chili dans les chaînes de valeur asiatiques et sud-américaines.
Du côté des importations, la Chine, les États-Unis et le Brésil dominent également, fournissant au Chili des biens d’équipement, des intrants industriels, des véhicules et des technologies.
Principaux clients | Part (%) |
---|---|
Chine | 39,4 % |
États-Unis | 15,1 % |
Japon | 7,2 % |
Corée du Sud | 6,3 % |
Brésil | 4,5 % |
Principaux fournisseurs | Part (%) |
---|---|
Chine | 23,2 % |
États-Unis | 20,1 % |
Brésil | 10,3 % |
Allemagne | 3,3 % |
Argentine | 6,7 % |
Logistique et douanes
Le Chili bénéficie d’une infrastructure logistique performante, soutenue par une façade maritime étendue et des investissements continus dans les ports. Les ports de Valparaíso, San Antonio et Antofagasta concentrent la majeure partie du trafic international, tandis que des plateformes logistiques intérieures ("hubs secs") facilitent la distribution vers les régions enclavées.
Le pays investit également dans des corridors d'intégration régionale, notamment l’axe bio-océanique reliant l’Atlantique au Pacifique via l’Argentine, pour mieux connecter ses exportations au Brésil et à l’Uruguay.
Sur le plan douanier, le Chili dispose d’un système entièrement digitalisé, rapide et transparent, ce qui réduit significativement les délais de dédouanement. Les procédures sont alignées avec les normes de l’OMC et facilitent les opérations pour les entreprises étrangères.
Faire des affaires : culture, pratiques et ressources humaines
Culture des affaires
La culture d'affaires chilienne est plus proche de l'Europe que de nombreux autres pays d'Amérique latine, ce qui facilite le dialogue avec les entreprises françaises. Les relations professionnelles sont généralement formelles : les réunions débutent à l'heure, les échanges restent courtois et les décisions sont prises de manière hiérarchique. Il est important de faire preuve de professionnalisme, de clarté et de patience dans les négociations, qui peuvent nécessiter plusieurs étapes. La confiance interpersonnelle joue un rôle important : il est recommandé de construire une relation durable avec ses partenaires plutôt que de chercher un accord immédiat.
L'espagnol est la langue des affaires, mais l’anglais est courant dans les grandes entreprises, notamment dans les secteurs de la finance, de l’ingénierie ou des technologies. Un effort pour comprendre les codes locaux est toujours apprécié, notamment en ce qui concerne les formules de politesse et les conventions sociales.
Marché du travail
Le marché du travail chilien se caractérise par une main-d’œuvre bien éduquée, notamment dans les métiers techniques, l’ingénierie, les technologies de l’information et les services. Les grandes universités du pays, telles que la Pontificia Universidad Católica de Chile et l'Universidad de Chile, forment chaque année des milliers de professionnels qualifiés.
La législation du travail est relativement protectrice pour les salariés, avec des conventions collectives bien établies dans certaines branches. La durée légale du travail est actuellement de 44 heures hebdomadaires, mais une réforme en cours vise à la réduire progressivement à 40 heures d’ici 2025. Le coût du travail est compétitif à l’échelle régionale, ce qui constitue un atout pour les entreprises étrangères.
Indicateurs clés du marché du travail (2024)
Indicateur | Valeur |
---|---|
Salaire moyen brut mensuel | Environ 1 000 € |
Durée légale du travail | 44h → 40h (progressif jusqu’en 2025) |
Taux de syndicalisation | Environ 20 % |
Taux de chômage | 8,0 % |
La mobilité interne est relativement élevée, en particulier chez les jeunes diplômés. Les entreprises doivent investir dans l’attractivité RH et la fidélisation. Le recours à des cabinets de recrutement ou à des partenaires RH locaux est fréquent et conseillé pour identifier les bons profils.
Dernière mise à jour : juillet 2025 - Besoin d’en savoir plus ? Contactez-nous